Le mouvement :
Une montre mécanique est constituée de nombreuses pièces en mouvement (entre 100 et 1000 en fonction du modèle). Au cours de son fonctionnement (environ 200 millions d’oscillations en une année) deux phénomènes vont conduire progressivement à un encrassement du mouvement :
- La production de micro-particules métalliques générées par le frottement des pièces les unes contre les autres,
- Le séchage progressif du lubrifiant présent dans le mouvement.
Ces deux phénomènes se combinent pour altérer le fonctionnement de la montre, ce qui va dégrader ses performances (prise de retard ou d’avance de plus de 10 secondes par jour, diminution de la durée de marche après remontage), mais qui peut à terme entraîner la casse d’une pièce.
De nombreux efforts sont réalisés par les manufactures pour éliminer les sources d’usure. Deux axes de recherche se dégagent et peuvent se combiner : la création de mouvements ne nécessitant pas de lubrifiants et l’utilisation de matériaux ou de géométrie des pièces limitant grandement la production des microparticules métalliques.
Le mouvement peut aussi subir des agressions invisibles mais pouvant entraîner des dysfonctionnements. Les champs magnétiques (provoqués par des aimants, des portiques, des enceintes…) peuvent « magnétiser » la montre et entraîner une déformation des ressorts ou le collage de pièces entre elles. La marche de la montre est altérée par ce phénomène, la plupart du temps réversible.
Le boitier :
A l’usage, le boitier reçoit des petits coups ou se retrouve en contact avec des objets susceptibles de le rayer. Cette usure est visible, cependant le boitier peut aussi souffrir d’une usure beaucoup moins visible, celle qui touche à l’étanchéité de la montre. Les joints garantissant à la montre une parfaite résistance à l’humidité perdent de leur efficacité avec le temps. De même, dans le cas des chronographes par exemple, les boutons de déclenchement ou de remise à zéro peuvent s’user et perdre de leur étanchéité.
En fonction de la matière dans laquelle est construite le boitier (acier, or, platine, céramique, bronze…), la montre est plus ou moins sensible aux rayures et aux chocs. Un boitier en céramique ne se rayera pas, en revanche un choc important peut briser net le boitier. Un boitier en or, à part quelques alliages très récents, sera fragile et donc sensible à tout contact avec d’autres matériaux car c’est un métal « mou ».
L’entrée d’eau dans le boitier de la montre, soit pas une absence ou un défaut d’étanchéité de la montre, a très rapidement des conséquences importantes sur l’ensemble des composants de la montre du fait de la corrosion. L’apparition de buée à l’intérieur de la montre est le signe de la présence d’eau dans le mouvement, dans ce cas là et en cas de doute, il est nécessaire de confier sa montre à un horloger le plus rapidement possible.
Mais aussi :
D’autres composants de la montre s’usent aussi :
- Le bracelet et les attaches qui le maintiennent,
- Le verre, si celui-ci n’est pas en saphir,
- Le cadran dont la peinture peut se détériorer,
- Les index luminescents…
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